Le biofouling, un point d’attention pour les bateaux de plaisance

Le biofouling, un point d’attention pour les bateaux de plaisance

Le Biofouling ou la pollution biologique est l’accumulation indésirable de micro-organismes, de plantes, d’algues ou de petits animaux sur des surfaces telles que les coques de bateaux et les accessoires tels que les entrées d’eau, les tuyaux et les grilles. Cette pollution affecte non seulement l’efficacité des composants des bateaux, mais provoque également la propagation d’espèces végétales et animales qui perturbent la vie marine locale.

La pollution biologique a toujours été activement combattue car elle peut augmenter la résistance à l’écoulement et donc aussi la consommation de carburant d’un bateau. Au sein de l’OMI, l’Organisation Maritime Internationale, une attention toute particulière a été accordée à ce problème ces dernières années et un projet de Partenariats GLOFOULING a été lancé avec pour objectif principal de fournir une approche cohérente à l’échelle mondiale sur la manière de contrôler et de gérer la bio-pollution afin de minimiser le transfert d’espèces aquatiques envahissantes à travers les coques de bateaux.

Les amphipodes de la mer Noire (appelés crevettes tueuses en anglais), certaines ascidies et la puce d’eau épineuse (sea squirts) sont tous des exemples d’espèces exotiques envahissantes. Celles-ci ont été introduites par des bateaux de plaisance tels que des voiliers, des yachts et d’autres petites embarcations dans différentes parties du monde.

Le projet GLOFOULING gère certaines bases de données scientifiques sur les espèces aquatiques envahissantes et publiera prochainement des informations plus détaillées par région.

Les bateaux de plaisance commencent à amasser la bio-pollution sur leurs coques quelques heures seulement après avoir été mis à l’eau. Il est recommandé, dès qu’un bateau sort de l’eau pour l’entreposage hivernal ou le remorquage, d’éliminer autant que possible l’accumulation de bio-pollution de la coque. Pour les bateaux qui restent à l’eau, il existe des techniques telles que les revêtements antisalissures qui peuvent assurer une protection. Outre les coques, il faut également faire attention aux pompes de cale, aux ancres, aux moteurs hors-bord, mais aussi au nettoyage des vêtements ou du matériel de planche à voile. Ceux-ci peuvent tous transporter des larves ou des germes d’espèces potentiellement envahissantes et se propager davantage.

Un rapport récent du groupe de travail sur la navigation de plaisance contient des lignes directrices et de nombreux programmes de bonnes pratiques pour prévenir la propagation des espèces envahissantes et assurer la biosécurité.

Le rapport complet peut être consulté sur le site Web de l’Organisation maritime internationale : Biofouling management for recreational boating – Recommendations to Prevent the Introduction and Spread of Invasive Aquatic Species