L’industrie du transport routier doit désormais faire face à la pénurie de conducteurs. Il est vrai que la baisse de la demande en 2020, suite à la pandémie de Covid-19, a facilité la crise du recrutement, mais la pénurie est redevenue plus aiguë en 2021. Selon le dernier rapport annuel de l’IRU sur le problème quelque 425.000 postes n’ont pas été pourvus l’année dernière et la situation devrait s’aggraver pour l’année 2022.

425.000 postes vacants

En 2021, la majorité des zones ont été touchées par la pénurie croissante.
En Europe, le nombre de postes vacants atteint les 10 %. La situation est particulièrement critique au Royaume-Uni, où 100 000 postes ont été laissés vacants, mais l’Allemagne, la Pologne, la Roumanie et la Belgique sont également dans une situation critique.
L’Espagne et l’Italie se trouvent dans une situation moins complexe.

En ce qui concerne 2022, l’étude de l’IRU indique que la tendance générale montre une aggravation de la situation. Le nombre de postes de conducteurs non pourvus devrait augmenter de 40 % en Europe.

Des conditions attrayantes ?

Le rapport de l’IRU soulève également la question de l’attrait de la profession.

La rémunération a souvent été blâmée pour les difficultés de recrutement de l’industrie. En 2021, cependant, compte tenu du grand déséquilibre entre la demande et les ressources disponibles, des augmentations salariales importantes ont été payées. Mais, selon l’IRU, il n’est pas uniquement question de package salarial. Le secteur doit également travailler à l’amélioration des conditions de travail pour se rendre plus attrayant.

Et les femmes ?

Dans les domaines couverts par l’étude de l’IRU, moins de 3 % des conducteurs sont des femmes en Europe.
Le manque d’infrastructures sécurisées, le traitement des conducteurs sur le site de livraison, de longues périodes loin de chez soi et la mauvaise image de la profession sont quelques-unes des raisons qui expliqueraient la faible représentation des femmes.

L’IRU en profite pour souligner que la profession a également du mal à attirer des jeunes.

La situation est particulièrement critique en Europe, où la proportion de conducteurs âgés de plus de 55 ans s’élève à 34 %.

La pénurie de conducteurs ayant atteint des niveaux records, le lien avec la fluidité des chaînes d’approvisionnement est vite fait. L’ensemble de la chaîne est menacée.