L’art contemporain un marché qui plait ?

L’art contemporain un marché qui plait ?

La semaine de l’art contemporain vient de se terminer et le milieu professionnel n’a eu de cesse de proposer des activités pour convier leurs clients et prospects.

Entre des dîners avec des collectionneurs, des brunchs chez des artistes, des visites guidées privées d’expositions, le collectionneur devait bien tenir son agenda.

Avec près de 25.000 visiteurs à la foire d’art contemporain  d’Art Brussels (comptant 157 galeries de plus de 26 pays différents), on constate que l’art contemporain n’est pas un effet de mode.

L’accessibilité à ce milieu est rendue possible par des clubs, des visites par les curateurs dans les institutions, des collectionneurs qui ouvrent leur espace. Certaines marques de spiritueux ou du luxe s’associent également  à des artistes d’art contemporain (pensons à Hermès avec sa fondation ou encore Ruinart, maison de champagne, main partner d’Art Brussels).

Quelles sont les tendances du marché international ?

Selon le rapport d’UBS, avec plus de 65 billion de dollars de recettes sur le marché d’art global, le milieu de l’art constitue un acteur important. Ce marché de l’art repose essentiellement sur les périodes de création les plus récentes, à savoir l’art moderne, d’après-guerre et contemporain. Il est aussi important de noter que la peinture reste le médium incontesté du marché, représentant pas loin de 65% du produit de ventes global.

Et chez nous ?

Le dynamisme est le maître mot, plus de 80 galeries à Knokke, plus de 250 lieux d’art de qualité à Bruxelles parmi de nombreux espaces internationaux. L’art contemporain a la côte.

Il suffit de sentir actuellement l’engouement pour la vente de la collection Thomas and Doris Ammann qui a réuni plusieurs oeuvres d’Andy Warhol chez Christies le 9 mai à New York, dont le Marilyn “Shot Sage Blue Marilyn”, un tableau exécuté en 1964, qui a atteint un chiffre record de 195 millions de dollars. Elle en devient l’œuvre la plus chère jamais vendue lors d’enchères publiques.

Ou encore cette nouvelle foire qui ouvre les portes mi mai à Bruxelles, Twenty qui consacre tous les arts confondus sur le XX et XXIe siècle.

Le NFT ?

Pour rappel le NFT petit nom du Non Fungible Token, liée à la cryptomonnaie, est une œuvre disponible uniquement de façon numérique et dont le certificat est lié à la blockchain.

Avec un stand dédié à la foire d’Art Brussels en association avec la nouvelle plateforme Parralel.art, ces œuvres digitales dont on achète un certificat inviolable et unique essayent de se faire une place sur notre marché belge. Mais seulement 6 galeries en vendaient sur la foire. Est-ce encore trop tôt chez nous pour ce marché qui il faut l’avouer touche plus des investisseurs adaptes des fluctuations du marché boursier que des collectionneurs qui apprécient une œuvre physique sur leur mur.

En conclusion

La scène de l’art contemporain en Belgique est importante, ponctuée de grands événements tels ceux que l’on vient de connaître lors de la semaine d’Art Brussels. C’est clairement un secteur qui ouvre d’autres portes ou discussions et qui fédère de plus en plus de publics (pensons aux groupes de jeunes dans les institutions ou la volonté des galeries de sensibiliser un nouveau public). Il est crucial de s’y intéresser et de diversifier ainsi ses actifs.